Je me suis levée tôt, très tôt, pour préparer ma petite fille que je n'allais pas voir pendant trois jours.
J'ai donc eu tout le temps, et la tranquillité pour me préparer moi. J'ai mis ma robe grise, celle qui cache un peu mes poignées d'amour. Mes collants, mes bottes (non Léonie, je n'ai pas mis de gants ♥)
J'ai marché jusqu'à la gare... et je me suis rendue compte que je ne marchais pas assez, vu mon état en arrivant sur le quai.
J'ai retrouvé l'ambiance du RER le matin, les gens qui boudent, ceux qui ne boudent pas, les adolescentes qui ricanent...
Moi j'avais la banane, je devais avoir l'air un peu ahuri. J'étais contente de retourner travailler.
J'ai été heureuse, mille fois heureuse de profiter deux ans et demi de la Fève. J'en avais besoin. Au moment de l'inscrire à la crèche, je me suis bien rendue compte que ça me serait impossible de la laisser. Alors je l'ai gardée et j'ai travaillé de chez moi. C'était bien, le temps que ça a duré.
Et puis il y a eu la dépression, la préparation du départ du Haricot, l'audience... J'ai senti que notre huis clos avait assez duré. Bon, mon porte monnaie aussi l'a senti hein.
Un salaire fixe, versé à une date certaine, c'est quand même pas mal.
Alors j'ai cherché, pas longtemps comparé à d'autres (et je sais comme c'est dur et déprimant) et vendredi, après deux entretiens, j'ai trouvé. Jusque fin mars en théorie, et plus pourquoi pas.
Lundi, c'était ma grande rentrée, je me sentais gauche et en décalage à côté des habitués du lundi matin. Mais j'étais tellement contente, tellement, tellement contente.
Au bureau, j'ai découvert mes collègues, les collègues des autres services. L'endroit où l'on mange, les machines à café, les ascenseurs, mon bureau.
Et c'était bien (et je sais que ce n'était que le premier jour). Et hier aussi c'était bien. Plus intense, plus chargé, mais c'était bien. J'avais besoin de ça, d'être avec des adultes, de retrouver l'ambiance de groupe de l'entreprise.
Et je crois que c'est une bonne boîte, en tout cas l'ambiance me plait.
Le trajet en transports ? J'ai de la chance, il n'est pas pénible (parce que bon, hein, rien ne vaut ma voiture)... pour l'instant.
Lundi matin, j'ai repris le travail.
C'est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup.
Mon bento du midi